Un passage à Los Angeles au départ de Paris
- Léa Laugery
- 12 juil. 2024
- 9 min de lecture

La majorité d'entre vous le sait : partir à été un sacré événement. Il a fallu dire au revoir, se séparer des ami.e;s, de la famille, des patient.e.s. Pour adoucir l'arrivée et après bien des déboires, nous avons décidé avec Antoine de nous retrouver à Los Angeles. Pour aller à Hawaii depuis la France, le plus simple est de partir de Paris, puis de Paris, de s'arrêter à San Francisco ou bien Los Angeles. Clairement, San Francisco me faisait bien plus rêver ; j'avais l'imaginaire d'une ville ouverte, relativement populaire, avec des bars branchés mais qui peuvent être moins touristiques. A l'inverse, j'avais une image négative de Los Angeles, ville Hollywood fake et pleine de touriste. Ville chère et immense, ultra peuplée. C'est bien le cas...

Au départ de Paris oui, ok, il y avait ce choix. Mais il s'est vite restreint car nous avions pris la décision d'emmener le chat. Là, c'était plus compliqué car les compagnies aériennes relativement peu chère qui acceptent les animaux EN CABINE (hors de question que la bestiole soit en soute), il y en peu. Et French Bee, compagnie que j'ai finalement prise, ne fait pas de Paris-SF. Let's go pour LA, donc.
Avantage honteux : puisque je partais avec pas moins de 3 valises, + le chat + un sac sur le dos, cela me coutait seulement 100€ de différence si je choisissais la 1ère classe. J'avoue que pour un trajet de 11h40 je n'ai pas chipoté bien longtemps... A moi le champagne et les p'tits fours (Non. Enfin le champagne, si).
En ces temps d'élections complexes, j'avoue que je n'étais pas fière de mes choix de vie. "Salut, je pars à Hawaii en 1ère classe et mon chat a un passeport fait en 10 minutes alors qu'en France on supprime l'AME pour les sans-pap". BREF.
Je suis arrivée à l'aéroport avec 3h d'avance (hello les neurchis d'Harry Potter). Ma p'tite mère était avec moi, et là je parle vraiment de ma mère, pas de mon chat ! Mon chat, lui, dormait moitié, miaulait. beaucoup après un trajet plus ou moins panique en voiture. L'aéroport, c'était un sacré stress parce que :
Le flippe que j'ai eu après avoir enregistré les bagages parce que tout l'aéroport a été mis en pause par un "paquet suspect".
Le flippe-bis que ce soit parce que j'avais oublié de dire "OUI PARDON J'AI MA PS5 DANS LA VALISE" après avoir dit "non non rien d'électronique dans les valises". Je vous jure j'avais oublié.
L'annonce des 3h de retard au départ et le chat qui miaule et que je sors avec une laisse trop courte et qui se promène partout.
Les gens qui te voient avec un chat, veulent la caresser, te parlent dans plein de langues différentes alors que t'es PAS PRÊTE pour ça.
Le moment où je me dis qu'ils vont me stopper à l'entrée parce que le sac de transport pour chat est un peu plus grand qu'il ne devrait.
Le passage de la sécurité avec le chat dans les bras pour pas qu'il passe aux rayons-X même si le gars me dit "que les rayons sont étudiés exprès". Mon luc oui.
Divers autres stress infimes qui font trop quand on les rassemblent = aller on va se prendre un ptit Lexomil avec le champagne en arrivant dans l'avion hein.
Bon mais la 1ère Classe, clairement c'est fou. Tout est en coupe-file et automatisé, c'est hyper pratique. On s'y habituerait presque (NON). La p'tit coupe de champagne, les serviettes chaudes, les sièges inclinables... On s'étonne que Bernard Arnaud soit un sale type. Trop de confort ça endort l'humanité moi j'dis.

J'ai fait semblant d'oublier qu'on n'avait pas le droit de mettre son chat sur ses genoux. Elle miaulait, elle était pas bien, j'ai dérogé à la règle. J'ai eu 1h de répit avant qu'une hôtesse viennent gentiment me dire : "vraiment votre chat est trop mignon, en plus je suis plus chat que chien, et elle a l'ai trop bien. Mais vous n'avez pas du tout le droit de la garder comme ça.. Il faut la remettre dans son sac". Arf. C'était trop beau pour être vrai.
Je fais l'impasse sur ce trajet dont les 3 dernières heures étaient plutôt pénibles du fait du chat qui miaulait et qui me déchirait le coeur. Je l'ai emmené dans les toilettes pour la faire "sortir" un peu mais c'était un échec.
L'arrivée à LA était relativement rapide même s'il y avait beaucoup de monde. A noter que j'avais deux caddies à valises + le chat et que leur système n'est pas du tout pratique. A noter aussi que l'arrive se termine par une pente grimpante jusqu'à la sortie. Autant dire que je suis arrivée comme une galérienne à pas réussir à contrôler mes trajectoires et en nage. J'ai vu Antoine et j'ai clairement eu envie de pleurer. Il m'attendait avec une pancarte annonçant bienvenu. J'y étais bordel. On s'est pris dans les bras avec l'impression qu'il fallait qu'on se présente l'un à l'autre "salut moi c'est Léa", "Antoine, enchanté". 3 mois a recaler entre nous.. !
L'arrivée à l'aéroport, à 20h heure de LA, soit 9h de décalage horaire d'avec la France et 1h de sommeil dans l'avion, ne m'a pas particulièrement mise de bonne humeur. Il y avait du bruit dans tous les sens, il fallait prendre un bus navette blindé pour aller ensuite récupéré un Uber. Le chat tapait des crises de panique avec des miaulements venus des Enfers. Il y avait des bus, des gens, des taxis, des voitures, du bruit, de la lumière. Bref, tous mes traits autistiques étaient aux abois, j'avais envie de disparaître et je me disais que j'allais repartir illico pour l'Alaska, près du silence des glaciers. Bon en vrai les glaciers fondent, craquent et tombent en faisant un boucan de dingue, c'est peut-être pas mieux.
Trop bonne surprise d'arrivée à la villa Brasi, notre motel. Trop chou petit endroit (vidéo dans la section vidéo du blog), hyper coloré, safe. Je m'y suis sentie trop trop bien.

Décalage horaire oblige, les réveils des nuits suivantes étaient plutôt matinaux... Réveillée à 5h je me levais, faisais un p'tit café, bouquinait et bossait pour l'association. Vous savez, Epsylon, l'asso de thérapeutes de Nantes dont je suis devenue coordo depuis quelques mois. C'était assez chouette de bosser depuis presque le bout du monde. Je mangeais des bananes et du beurre de cacahuète pour le p'tit dej en attendant qu'Antoine se réveille.
1er jour à LA : 02/07/24
Nous somme allés en bus au bord de l'eau (30 minutes depuis là où on était). C'est fou les distances. Sur Maps j'avais l'impression que c'était à 1/2 heure de marche, tout est démesuré. Heureusement qu'on n'est pas parti à pied et qu'on a vérifié avant, parce que j'étais en Birkenstock (évidemment). J'avais voyagé avec mes nouvelles pompes et je me suis tapé les plus belles ampoules aux deux talons.
Le bus à LA, c'est sympa. C'est "pour les pauvres" paraît il. Le trajet coûte 1$, quand on le paie. Petit tip : si vous n'avez pas de monnaie ils ne font pas payer car ils ne prennent pas la carte et n'ont pas de monnaie.
La plage de LA, en tout cas Venice Beach, est IMMENSE. Comme tout. C'est touristique et moche sur les bords, avec des magasins de ventes de t-shirt, short, chapeaux californiens, attrape-touristes. Les enseignes sont immenses et colorées, elles clignotent dans tous les sens. On s'est arrêté à un skate park sur le bord de la plage. Il y avait un peu de pelouse à côté où un gars, chill, écoutait de la musique super fort. On a marché 30 minutes le long de la plage (une fois les vagues atteintes parce qu'elles sont loooin).

Puis on avait la dalle alors on est revenu dans la rue parallèle à la plage. Il y avait plein de petits resto chouettes, dont un avec plein de plantes. On y a mangé des genres de grilled cheese. J'ai pris un jus qui avait l'air bon, un truc "Détox" à la betterave et au céleri (ouais bon, céleri en anglais je l'avais pas). C'est super dégueu.
2ème jour : 03/07/24
Ah, il y a eu un 2eme jour ? J'ai eu un gros contrecoup de fatigue le 2ème jour où on a rien fait. J'ai dormi beaucoup beaucoup !
Ah si, petite anecdote : on a voulu commander des pizzas un moment. J'en prends une géante base creme roquette tomate parmesan et j'y ajoute absolument tout : des champignons, des artichauts, bref. La pizza est arrivée normale sans extra. ça coûte un bras donc on appelle le gars, vite fait de mauvaise fois, il dit qu'il va en ramener une autre. 30 minutes après il débarque avec une pizza base tomate et.. ANCHOIS. INFAMIE. On s'est vnr par textos (vous savez comme faut pas me titiller quand j'ai faim). Le gars a appelé et a dit qu'il y avait des problèmes avec le cuistot blabla. Du coup il nous a livré gratos les soir des raviolis au pesto et c'était trop bon :D. J'étais réconciliée.
3ème jour : 04/07/2024
Fête de l'indépendance aux USA, jour férié mais plein de bus quand même. On s'est fait un trajet en bus dans la moitié de LA en commançant par le LACMA.
Le LACMA c'est le musée d'art de LA. Il y a plusieurs sections, une peinture-sculpture des années 1900-1980 avec plusieurs pays représentés chronologiquement. Il y aussi une section d'art pré-colombien et une section USA ultra contemporaine. On a moins accroché avec cette dernière. Des grands tableaux avec juste un mot dessus, des trucs très hollywoodiens. En revanche la 1ère section était vraiment chouette, avec des tableaux connus ou reconnus (Magritte, Pissaro, Giacometti, Mondrian, Picasso etc).







Là aussi, ce sont d'immenses espaces. Dehors ils ont même mis en expo un immense rocher posé là au milieu de pas grand chose. C'est assez reposant.


Après ça et des frites on est parti en bus à l'Echo Park. J'avais absolument envie d'y aller et c'était grave la mission en terme de bus. Sur Internet ça semblait être l'un des endroits à ne pas louper... Vous me voyez venir. Trop de monde pour faire le tour du lac en pédalo-cygnes, on a fait le tour à pied. On a pris un jus de maracuja (fruit de la passion) ultra sucré comme un Oasis bon marché. Le truc faisait au moins 1L. Je pensais à un jus plus ou moins frais. Tout est tellement sucré ici...

Grâce à un ami qui se reconnaîtra, on est ensuite parti vers le Griffith Observatory, qui offre une belle vue sur LA. Là aussi c'était un peu la mission des bus, on a pas mal attendu, on s'est un peu perdu, bref. Arrivés là-haut il y avait un monde fou parce qu'en fait c'est un point parfait pour observer les feux d'artifice du 4 Juillet ! On a visité l'observatoire, moi avec le casque antibruit. On était fou c'était hyper intéressant !


Il y avait une représentation du tableau mériodique de Mendeleiev avec de vrais échantillons dedans.

Il y avait aussi une représentation des étoiles et notamment de la taille du soleil par rapport à d'autres étoiles comme Bételgeuse la géante ! Impressionnant. J'ai eu une montée d''apéirophobie (non, croyez-moi, c'est pas la phobie de l'apéro, celle-là ça va). C'est l'angoisse que l'on peut ressentir face à l'infini du cosmos !

On a pris une photo du mont Hollywood où on voit mon gros doigt, j'ai bien ri en voyant ça après. Bonne preuve du fait que ça nous intéressait pas vraiment d'être à Hollywood.

On a crapahuté jusqu'à 19h puis on est rentré en s'arrêtant dans un p'tit resto vegan que je vous conseille si vous allez à LA. Le resto s'appelle "Green Leaves Vegan", c'est d'inspiration Thai. Un délice ! Le retour en Uber était un peu stressant pour Antoine. Le conducteur a fait un tel détour que l'appli lui a envoyé un message en mode "vous ne semblez pas être sur le bon chemin est-ce que tout va bien ?". On est passé par des endroits plus ou moins glauques, le long de parcs où certaines personnes, probablement sous emprise d'alcool et de drogues étaient dans un sale état... Le cannabis est légal à LA, et si la légalisation peut être une bonne chose pour bien des raisons, pour d'autres cela reste problématique, surtout un jour de fête nationale.
Malgré l'envie et la curiosité nous ne sommes pas ressortis pour aller voir les feux d'artifice. On serait probablement morts enfumés. ça pétait dans tous les sens pendant 3h ! D'en bas on aurait probablement pas vu grand chose !
Le lendemain c'était le grand départ pour Hawaii. J'étais bien stressée, ça a été compliqué à l''aéroport avec le chat ; la boite de transport faisait 0.5 inch de trop, il a fallu négocier. Les bagages sont passés malgré leur poids un peu plus important qu'autorisé (ben oui on est allé dans une friperie à LA huhu.... Oups). Nous avons réussi cette fois-ci à cacher Blue sous mon pull pour la garder au moins 2h30 sur 5h de trajet sur mes genoux. Elle était super calme, n'a quasi pas bougé. Un amour ce chat.
Et voilà, c'est la fin de cette première chronique des Antipodes ! Promis ce ne sera pas toujours aussi long, mais c'était la 1ère je me suis faite embarquer !
Je vous aime fort !

Trop bien le blog, gros bisous <33333
Purée j’aurais pu la prendre ta PS5 😝
En vrai j’adore ! Petit moment de lecture c’est grave cool et bien écrit 🫶🏻
Merci Léa pour cette visite commentée et bravo pour la performance ! Ne te censure pas pour les suivantes quant à leur longueur, tu nous épargnes quand-même 15h d'avion 🤗 C'est bon de te retrouver !
Plein de gros bisous à toi et à Antoine. Une caresse à Blue et à bientôt j'espère pour le prochain épisode de vos folles aventures 🥰
Liliane